Comprendre les principaux paramètres de l’eau d’aquarium

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Discus red spotted snakeskin

Discus Red Spotted snakeskin

Comme nous venons de le voir dans le premier article, l’eau est un élément important à prendre en compte pour la maintenance du discus.

La connaissance des besoins de ce merveilleux poisson aidera je l’espère de nombreuses personnes. Cet article aborde à présent un peu plus en détail les paramètres d’eau évoqués dans le premier volet (Les besoins en eau du discus). Le sujet sera abordé un peu plus en profondeur ; avec toujours pour objectif de faciliter la compréhension de termes parfois techniques…

Les accros du sujet ne trouverons pas ici un « exposé de chimie » mais un article qui se veut accessible à la plupart d’entre nous…

Car la compréhension des principaux paramètres d’eau est primordiale pour réussir avec le discus.

Lorsque l’on aborde la chimie de l’eau, de nombreux aquariophiles évoquent tout de suite le pH. Or à mon sens, il me parait plus important de connaître dans un premier temps la « dureté » (GH et KH) de son eau.

Tout d’abord parce que la teneur en sels minéraux de l’eau (duretés) joue un rôle prépondérant dans le phénomène d’osmorégulation chez les poissons; puis parce que la valeur KH de cette eau aura un impact direct sur le pH.

Ce dernier cas sera expliqué au cours de cet article.

La dureté de l’eau d’aquarium, GH et KH

Il s’agit de la teneur en sels minéraux de l’eau, nous parlerons ici de la dureté KH et GH mesurées usuellement en aquariophilie.

Le KH ou TAC de l’eau…

Elle mesure la quantité de carbonates, bicarbonates et hydroxyde de l’eau. Généralement cette « dureté » s’exprime en degrés allemands (KH). Toutefois dans certains types de littérature, vous trouverez des valeurs en degrés français (TAC).

Retenez que 1 degré KH (allemand) = 1.78 degré français (TAC) et que 1 degré TAC = 0.56 degré KH.

Ici je parlerai en degrés allemands car les tests proposés sur le marché utilisent cette unité. Lorsque l’on parle de KH, on évoque aussi le « pouvoir tampon » de l’eau tout simplement car le KH va avoir une influence sur le pH. C’est d’ailleurs pour cette raison que pour baisser le pH de son aquarium, il faut dans un premier temps mesurer son KH.

Plus le KH est haut et plus son pouvoir tampon est fort (Ainsi le pH sera haut et stable)

A l’inverse, si le KH est bas, le pouvoir tampon sera faible et le pH sera instable (Il pourra ainsi baisser ; et c’est ce qui nous intéresse pour maintenir le discus).

Bien sûr, plus le pouvoir tampon sera faible (KH bas) et plus il faudra surveiller le pH… Celui-ci pouvant chuter trop bas. (Voir le paragraphe sur le pH)

Rôle du KH sur le pH

Le KH joue un rôle important sur le pH

La GH ou TH de l’eau…

Elle traduit la quantité en sels minéraux de l’eau.

Tout comme le KH, il existe une mesure allemande (la plus utilisée) mais aussi française.

1 degré GH = 1.78 degré TH

1 degré TH = 0.56 degré GH

Si l’eau de votre aquarium a un GH de 7 degrés, son TH est de : 7 x 1.78 = 12.46 degrés de TH

On parlera d’une eau « dure » lorsque le GH est élevé et d’une eau « douce » lorsqu’il est bas. Comme nous l’avons vu dans le premier article (Les besoins en eau des discus) les discus préfèrent de l’eau « douce » (A faible teneurs en minéraux)

Discus red spotted snakeskin albinos

Les variétés récentes sont plus exigeantes, ici un Red Spotted snakeskin albinos

Le pH de l’eau (Potentiel hydrogène)

Il possède une échelle allant de 0 à 14 avec 7 comme point de neutralité. Inférieur à 7, le pH est dit acide, supérieur à 7 il est dit basique.

Ce paramètre est considéré à tord (Ceci n’engage que moi) comme « LE » paramètre le plus important. De nombreux aquariophiles se basent ainsi sur le pH pour choisir leurs poissons ou juger l’état de santé de leur aquarium

La qualité d’une eau d’aquarium s’évalue par la mesure de nombreux paramètres, le pH étant l’un d’entre eux et non le seul !

Le pH d’une eau au contraire de la « dureté » (GH/KH) peut varier très vite ; en quelques heures parfois… Comme nous l’avons vu plus haut, le KH joue ici un rôle important. Avec un KH bas (faible effet tampon sur le pH), il faudra une faible quantité d’acide pour baisser le pH.

La première « source d’acide » à prendre en compte dans un circuit fermé filtré est le CO2. Ce gaz produit par les êtres vivants de l’aquarium (Bactéries du filtre, poissons, plantes…) ou ajouté par l’homme (diffusion de CO2) une fois dissous dans l’eau accentue l’acidification de celle-ci : le pH baisse.

Avec cette information, vous comprendrez aisément que la mesure du pH se fait au dessus de votre aquarium et non dans votre animalerie préférée ; l’échantillon d’eau une fois secoué n’ayant plus la même quantité de gaz dissous une fois arrivé à destination…

Lorsque l’on maintient des espèces aimant les eaux à faible dureté (KH et GH bas) comme le discus ; un risque à prendre en compte est l’acidose. Le pH chute généralement brutalement et incommode les poissons ou provoque leur mort si rien n’est fait.

Evolution rapide du pH

Le pH peut évoluer rapidement

Les substances azotées, ammoniac, nitrites, nitrates…

Il existe plusieurs types de substances azotées qui jouent un rôle important dans l’équilibre biologique de l’aquarium. La compréhension des processus de dégradation de celles-ci est très importante. Elle vous permettra de ne pas commettre des erreurs pouvant être évitées facilement.

Dans un aquarium, comme dans la nature, « rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme ». Je cite cette phrase de Lavoisier car elle illustre parfaitement les diverses transformations qui se déroulent grâce au filtre de votre aquarium.

Mais que sont les matières azotées ?

Ces matières sont présentent dans les aquariums peuplés d’êtres vivants. Elles vont se retrouver dans les excréments des poissons (protéines partiellement digérées), dans l’urine (urée), dans les organismes morts (escargots, poissons, végétaux…) les aliments non consommés etc.…

Grâce à l’activité de colonies bactériennes établies essentiellement dans le filtre ; ces matières polluantes vont se transformer. On parle alors du fameux « cycle de l’azote ». Cette donnée importante souligne le rôle du filtre dans un aquarium. Car les masses de filtration (Support bactérien) contenues dans le filtre vont abriter de nombreuses bactéries. Sous leur activité, l’ammonium va être oxydé en nitrites puis en nitrates.

Abordons désormais un peu plus en détail chacune de ces données.

L’ammonium / ammoniac (NH4+ / NH3)

Comme nous pouvons le voir dans le cycle de l’azote, les matières azotées organiques se transforment dans un premier temps en ammonium (NH4+) / ammoniac (NH3). Cette transformation s’opère grâce à l’activité de nombreuses bactéries. Ces composés chimiques sont très toxiques pour nos discus mais ils ne seront pas présents dans un bac équilibré, équipé d’un bon système de filtration.

En cas de déséquilibre, la présence d’ammoniac ou d’ammonium varie en fonction du pH de l’eau. Avec une eau à pH bas, nous aurons la présence d’ammonium (NH4+) moins toxique. Avec un pH haut, se sera de l’ammoniac (NH3) beaucoup plus toxique. Les discus seront ainsi moins sensible à la présence d’ammonium si le pH est acide.

Aquariums à l'eau trouble Dortmund 2012

Une eau trouble peut être un signe de présence de substances azotées

Les nitrites (NO2-)

Grâce au travail de bactéries, l’ammonium va à son tour être transformé. Le résultat donnera des nitrites. Cet élément est nocif pour les discus à de faibles teneurs. La présence de nitrites se traduit généralement par une détresse respiratoire chez les poissons.

Dans un aquarium équilibré, la teneur en nitrites est normalement nulle.

Les nitrates (NO3-)

Nous voila arrivé à la fin du cycle de l’azote. Les matières azotées organiques se sont dégradées en divers éléments. Ici aussi c’est le « travail » de nombreuses bactéries qui va dégrader les nitrites toxiques en nitrates ; un élément bien moins dangereux.

En effet les discus tolèrent (comme d’autres poissons) bien mieux la présence de nitrates que l’ammoniac ou les nitrites. Malgré tout, la valeur de nitrates présente dans un aquarium à discus ne devrait pas excéder 25 mg/l. Mes observations me permettent d’affirmer que les discus sont capables d’évoluer temporairement à des valeurs bien plus élevées ; mais cela soumet nos animaux au stress, ouvrant ainsi la voie à de possible apparition de maladies et autres troubles.

Ce qu’il faut savoir, c’est que les nitrates ; dans un milieu fermé (comme l’aquarium) s’accumulent au fil du temps. Ainsi, le maintient d’une faible teneur en nitrates s’effectue grâce à l’assiduité de l’aquariophile. Car c’est lui qui, grâce aux changements d’eau prodigués contrôlera la valeur nitrates de l’aquarium. L’eau de l’aquarium riche en nitrates sera régulièrement retirée pour être remplacée par une eau qui en est exempte. La régularité de ces interventions sera le meilleur garant d’une faible teneur en nitrates.

Attention toutefois à l’eau utilisée ! Certaines eaux de robinet sont riches en nitrates et il convient de vérifier l’absence de cet élément avant de la proposer à vos poissons. (Si vous utilisez de l’eau du robinet pour votre aquarium à discus)

Nous venons de clore la partie dédiée aux matières organiques azotées et il me semble encore important de parler d’un paramètres que tout discussophile rencontrera un jour au cour d’une lecture ou d’une discussion… la conductivité.

Discus blue diamond

Discus blue diamond

La conductivité de l’eau,  un  paramètre interréssant

Comme nous venons de le voir, il y a plusieurs paramètres d’eau à mesurer lorsque l’on désire surveiller l’évolution de son aquarium à discus.

Pour éviter de sortir des limites de tolérance du roi des aquariums, cette surveillance s’avère essentielle. Mesurer tous ces paramètres prend un peu de temps ; et une fois la routine installée, les tests s’espacent, s’oublie, ou ne se font plus…

Dans les paramètres usuellement surveillés, nous en avons certains qui ont une incidence sur la capacité de l’eau à conduire l’électricité.

Ainsi les valeurs KH, GH ou nitrates (entre autres) jouent un rôle direct sur ce que l’on appelle la conductivité de l’eau. La mesure de la conductivité s’effectue grâce à un conductivimètre ; le résultat obtenu par les appareils habituellement utilisés en aquariophilie s’exprime en micro-siemens/cm2. Cette mesure donne une indication rapide sur la « qualité » de l’eau.

Cet outil est très pratique pour effectuer des tâches de routine ; comme la mesure de l’eau dédiée au renouvellement partiels de l’aquarium, le suivi de l’évolution du bac (La conductivité évoluant dans le temps)

Toutefois, même si la mesure de la conductivité d’un aquarium s’avère être très pratique, l’évolution de celle-ci est due à la variation de plusieurs paramètres. Il convient donc de se servir de la mesure de la conductivité pour être réactif face à une évolution anormale. Pour le discus, le bon développement des larves se situe généralement aux alentours de 100 micro-siemens/cm2 (Selon les espèces et variétés de discus) tandis que la maintenance se déroule entre 200 et 800 micro-siemens/cm2. Ces données ne doivent cependant pas être prisent au pied de la lettre car comme expliqué un peu plus haut ; un ensemble de paramètres influencent la conductivité et ceci doit être pris en compte !

Conductivité = KH / GH / nitrates / Phosphates….

Personnellement, je conseille l’utilisation de la conductivité pour la fabrication de l’eau pour les discus ou la reproduction.

Tester l’eau de son aquarium

Les paramètres qui doivent faire l’objet d’un suivi se mesurent grâce à plusieurs types « d’outils ».

Parmi ceux-ci, citons les tests bandelettes, les tests à gouttes ou les tests électroniques.

Les tests bandelettes possèdent un atout en ce qui concerne la rapidité de mesure. Il se présente sous la forme d’un bâtonnet possédant divers petits tampons. Ceux-ci changeront de couleur après quelques secondes immergé dans l’eau de l’aquarium. L’inconvénient d’un tel procédé reste sa précision qui se révèle généralement insuffisante pour le discus. Sa majesté étant un animal exigeant, il ne tolère pas « l’à peu près ».

Test d'eau bandelettes

Test bandelettes

Les tests à gouttes sont quant à eux plus précis. L’inconvénient de ces tests sera le temps lié à la mesure. Un test nitrates étant par exemple « lisible » après 15/20 min. (Temps nécessaire aux réactifs pour donner un résultat) Toutefois, je vous conseille vivement de vous équiper de tels outils de mesure relativement fiables. Je dirais même que c’est un minimum d’équipement à avoir.

Les tests électroniques qui existent sous de nombreuses marques vont permettre par exemple la mesure du pH et de la conductivité. Certes plus cher à l’achat qu’un test à gouttes, le testeur électronique offre de nombreux avantages. Si les étalonnages sont biens fait, leur précision est incomparable. La rapidité de mesure est également intéressante car il suffit de le plonger dans l’eau et attendre quelques secondes pour apprécier le résultat. Tôt ou tard, le discussophile averti s’équipe de ce genre d’appareils.

Dorénavant, vous pourrez trouver sur le marché des tests électroniques plus complets comme celui proposé par la marque Söll présenté dans l’article « Les nouveautés d’Interzzo 2012« 

Test d'eau à gouttes

Les tests à gouttes et électroniques sont recommandés pour suivre la qualité de l’eau des discus.

Voila, cet article touche à sa fin ; j’espère qu’il aidera nombre d’entre vous à comprendre ces quelques paramètres d’eau. Pour ceux qui désirent approfondir leurs connaissances, je vous invite à lire l’ouvrage de Renaud Lacroix « La chimie de l’eau de l’aquarium à la portée de tous » aux éditions Ulmer. Vous trouverez un grand nombre d’informations techniques sur le thème avec une approche très pédagogique. Quant à moi, je vous donne rendez-vous pour le troisième et dernier volet qui s’intitulera « Obtenir de bons paramètres d’eau pour le discus »

Cet article reste ouvert à vos questions et commentaires. Je vous souhaite en attendant, tout le meilleur avec vos discus !

About Author

Éleveur et Chroniqueur Discussophile, Yann Hoiret partage sur le blog Fanatik-Discus son expérience et sa passion pour le roi des aquariums. A partir de 2014 il collabore en tant qu'auteur pour le magazine français "AquaMag", les magazines allemands "Discus Live" et "Discus yearbook". Il participa en tant que Juge international au France Discus show 2014 et 2016 d'Arvert, au Greek Discus Show 2014 d'Athènes, au Paris Grigny Discus Show 2015, 2017 et 2019, au FIDO concurso 2016, 2017 et 2018 Espagne, au Nordic Discus Show 2018 Suède, au France Discus Show 2018 de Cognac, à la Discusvrienden Discus competition 2018, 2019, 2022 aux Pays-Bas.

11 commentaires

  1. DELWART ALAIN on

    Bonjour,

    Je viens de découvrir votre site car j’aimerais me lancer dans cette passion dévorante et je tenais a vous dire que votre site est très intéressant et super bien fait!!!

    Pouvez vous me dire ou me procurer des bacs d’élevages au top et mes premiers Discus (je suis de Namur en Belgique mais je ne regarde pas aux kilomètres même si c’est en France ou en Allemagne.

    Amicalement ALAIN

  2. Yann Hoiret on

    Bonsoir,

    Merci et content que vous aimiez parcourir Fanatik-discus !!! 😉

    Avez vous consulté la page de liens du site? L’adresse du forum belge « Waals discus » devrait vous aider à trouver des contacts!

    Yann 🙂

  3. DELWART ALAIN on

    Bonsoir,et vous Yann vendez vous des Discus? Bien a vous ALAIN

  4. Yann Hoiret on

    Bonsoir Alain,

    De temps en temps je reproduis quelques discus.

    Vous pouvez en voir certains dans la catégorie « mes discus ».
    Je perfectionne ma souche depuis quelques années déja.

    Bonne lecture!

    Yann

  5. Jean-Philippe on

    Bonjour à vous. Je me remets aux discus après des années de break. Je suis aux anges quand je vois les diverses souches et couleurs apparues en ces 20 années passées. Par contre, ayant déménagé et étant dans un lieu (Hesbaye en Belgique) où le GH du robinet est de 39 degrés, j’ai dû placer un adoucisseur d’eau. Par conséquent, j’ai pris un osmoseur et je remineralise mon eau avec du sel Preis. Je maintiens mes sub-adultes avec une conductivité de 375. Par contre, mon KH est nul ou presque. Apparemment, le sel Preis serait suffisant. Je suis étonné de la valeur du KH malgré ce sel. Qu’en pensez-vous ?
    Merci de votre réponse, et merci pour votre super site. Par ailleurs, félicitations pour vos superbes spécimens.
    Cordialement. Jean-Philippe

  6. Jean-Philippe on

    Et d’avance merci pour tout ce que vous faites sur votre site.

  7. Yann Hoiret on

    Bonjour Jean-Philippe,

    Merci pour votre commentaire et bienvenue sur Fanatik-Discus!

    On revient toujours vers le discus… il est mythique!!! 🙂

    Effectivement votre qualité d’eau n’est pas vraiment en adéquation avec les besoins du discus… Vous avez opté pour une solution intéressante.

    Effectivement, les sels de la marque preis ne remonte que le GH. C’est normal.

    Une bonne alternative pour vous serait plutôt d’utiliser ceux de la marque Dennerle (Remineral+) qui remonte dans de bonnes proportions de KH et le GH… A mon sens plus intéressant.
    Avoir un KH bas demande un très bon suivi des changements d’eau et du pH… Donc peu de droits à l’erreur.
    C’est pour cela que pour de la maintenance, je préfère ces sels minéraux. Lorsque l’on a pas la chance d’avoir une eau de robinet de bonne qualité, il n’y a pas trop de choix…
    Si l’eau du robinet est « juste » très calcaire, un mix eau osmosée/eau du robinet peut convenir… A vérifier, c’est du cas par cas.

    Yann

  8. Bastin Jean Pierre on

    Merci de vos efforts.
    Oui je souhaiterais recevoir vos informations
    Belle journée

  9. Yann Hoiret on

    Bonsoir et merci! 🙂
    Pour cela, je vous invite à vous connecter au site Fanatik-discus via un ordinateur.
    Lors de votre visite sur le site, vous aurez sur la partie droite de l’écran; un onglet « abonnez vous ». (Onglet qui n’apparait pas sur navigation mobile)
    Vous ajoutez votre adresse mail et surtout, pensez bien à valider votre inscription en suivant les indications reçues.
    Je vais voir si je peux le faire pour vous.
    Tenez moi au courant.
    Yann.H

  10. Hi Yann,
    Great article and thanks for sharing.
    You mentioned that for the development of the larvae they need a water of around 100 micro siemens. Can you explain or confirm if we need to switch to a harder water and if yes,any explanation on this like the different stage of water. Thanks

  11. Yann Hoiret on

    Hi Dwaine,
    Sorry for the delay…
    Yes of course, you can switch to harder water the young fry. In general, I do it between 7 to 15 days after free swimming stage.
    I switch around 250 micro siemens step by step.
    I always practice like this. But I never did real growth tests to mesure the difference between fry raised in low conductivity VS those breed In higher.
    Here I try to save as much RO water I can (Higher price water), and switching in this way give good results.
    I know several breeders arguing that a minimum amount of water minerals is necessary for the fry development. We should maybe call this « growing optimisation »…
    An other interesting field to explore… Looking in old books should be a good start.

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